La respiration est le lien principal entre notre mental, nos émotions et notre corps physique. Elle agit sur toutes les cellules de notre corps et, en particulier, sur les cellules du cerveau. Elle les aère tout en évacuant leurs détritus gazeux.
Malheureusement, nous ne savons généralement pas respirer. Prenons la peine d’observer notre respiration. Elle est généralement trop rapide, donc pas assez profonde. Nous avons vu également que la cage thoracique est souvent comprimée par nos mauvaises habitudes. Dans ce chapitre, nous allons découvrir les diverses facettes de la respiration mais nous n’allons pas décrire le fonctionnement des différents organes respiratoires.
Les deux phases de la respiration :
Inspiration et expiration
A l’inspiration, les poumons se remplissent d’air. En fait, chez la plupart d’entre nous, ils ne se remplissent qu’au dixième de leur possibilité. Généralement, un demi-litre d’air pénètre dans nos poumons, alors que leur capacité totale, chez l’adulte, est d’environ cinq litres ! Il n’est pas possible de faire entrer cinq litres d’air, bien sûr, mais en inspirant consciemment, sans même forcer, nous pourrions au moins prendre un litre d’air supplémentaire. Nous triplerions ainsi notre nourriture en oxygène. C’est lors de l’inspiration, en effet, que nous oxygénons toutes les cellules de notre corps par l’intermédiaire du sang.
Sur l’expiration, les poumons se vident d’air. Le gaz carbonique, déchet gazeux de nos cellules, est évacué vers l’extérieur. En réalité, une grande partie d’air vicié, chargé de gaz carbonique, reste à l’intérieur des poumons parce que nous n’avons pas expiré correctement. Nous n’expulsons le plus souvent qu’un demi-litre d’air alors qu’avec un peu d’entrainement nous serions capables d’en expirer trois ou quatre fois plus ! Or, il stagne en nous, le gaz carbonique est une cause de fatigue et de nervosité.
Nous remarquons que, pour chaque litre d’air inspiré, cinq centilitres d’oxygène passent dans le sang qui se décharge de la même quantité de gaz carbonique, évacuée vers l’extérieur à l’expiration. Bien des gens pourraient diviser tous ces chiffres par deux car ils n’absorbent qu’un demi-litre d’air. Le contrôle de la respiration, au contraire, permet de doubler ces données.
( « Eveil de l’enfant par le yoga » de J. de Coulon)