« Prenez garde à la tristesse, c’est un vice. » Flaubert
Nos étranges cœurs sont ainsi faits que nous éprouvons une sombre réjouissance à voir s’accomplir nos funestes prédictions, comme si le fait d’avoir prévu une calamité pouvait constituer un lot de consolation.
Ainsi que le remarquait le philosophe Alain, » la tristesse n’est jamais ni noble, ni belle, ni utile ».
Mieux vaut persévérer à espérer le retour du beau temps que de verser dans la morosité pour le triste plaisir d’annoncer aux premières gouttes de pluies : » Je vous l’avais bien dit ». Car la tristesse est comme ces bestioles repoussantes ( que l’on appelle opportunément des cafards) qui si, on les laisse s’installer dans la maison; se multiplient à toute vitesse. Dans le monde de l’esprit, le cafard donne naissance à d’innombrables idées noires rampantes et nuisibles qui ont pour noms : pessimisme, mélancolie, affliction, vague à l’âme, découragement. Pour les chasser, rien de tel qu’une cure de bonne humeur, cet entraînement à trouver toutes choses bonnes, et à concevoir que tout a un sens, même les événements apparemment négatifs ou contrariants. Il ne nous restera plus qu’à chantonner la fameuse chanson : » qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » , jusqu’à ne plus pouvoir nous débarrasser de cet air. Oui : qu’attendez-vous au fond pour être heureux ?
Les pensées revigorantes.